Synthèse de la réunion de concertation AFNOR.

  
 

Pour faire suite au dossier AFNOR qui nous avait contacté il y a quelques semaines afin d’obtenir les fonds nécessaires à un processus de normalisation français pour que l'on puisse participer à un groupe de travail français qui amènerait à participer à un groupe de travail européen.

 

Une réunion s’est tenue il y a peu ou un de nos représentants et pas des moindres s’est rendu, nous avons nommé Bop John (tatoueur à Bourges depuis fort fort longtemps pour ceux qui ne connaitraient pas le monsieur).

 

Nous vous mettons le compte rendu qu’il a eu la gentillesse de faire afin que vous ayez le maximum d’infos.

 

 

Synthèse de la réunion de concertation AFNOR du 20 janvier 2015.

Présentation de l'AFNOR association de loi 1901, 3eme contributeur à  l’international et second organisme de normalisation européen.

Rappel est fait sur le caractère d'application volontaire des normes qui seront utilisées par les entreprises de service seulement si leur contenu technique est reconnu et qu'elles répondent aux besoins des utilisateurs. L'accent est mis sur la place d'animateur central de la normalisation en France, de la promotion des positions françaises au niveau européen et international, sur la consultation publique pour chaque projet, sur le poids des normes auprès des institutions nationales et de la primautés des normes européennes dès que celles-ci existent (exigences ou recommandations), les veilles technologiques.

Retour sur la réglementation française, l'ANSM veut s'impliquer plus avant dans le processus de normalisation.

Constat de l'inspectrice qui relève quotidiennement des manquements grave aux mesures d'hygiènes dans les studios avec des exemples précis comme les conditionnement aberrants de 360 cl de certains flacons d'encre ou des bouchons twist top sans protection et sans nettoyage , de la vaseline en pot collecté avec les mains.

Propos corroborés par Christophe de Ptit' Rock effaré par les tatoueurs de sa région.

Discussions autour de l’usage des flacons mono doses, quelques fabricants, peu d'acquisition dans les faits.

Un seul fabricant français d'encre.

Focalisation sur les danger des tatoueurs à domicile et la vente au non-professionnels.

Sur le peu de formation des esthéticiennes (apprentissage de notion obsolètes de plus de 40 ans) qui bascule vers le tatouage avec leurs déficiences.

Les prémices européens incluant le maquillage permanent, invitation à siéger lancée au syndicat des esthéticiennes.

Des possibilités de refonte des règles française par la commission de normalisation. Évocation par la tatoueuse du studio d'Ales de sa certification ISO 9002.

Les intérêts de la participation à la commission européenne, unification des pratiques vers le haut, circulations des tatoueurs européens.

 

Les débuts des travaux de la commission européenne (rédaction en anglais) avec à sa présidence M. Andy Schmidt vice président du syndicat allemand du tatouage (DOT)  sont approuvés par 18 pays seule l'Autriche désapprouve, estimant sa législation suffisante, craint de se retrouver dans un moins disant mais participe encore aux travaux.

Huit pays déjà actif: Allemagne, Danemark, UK, Pays Bas, Suisse, Slovénie, République Tchèque et Autriche.

Le piercing est écarté du champ des travaux en revanche y figure le maquillage permanent.

Le coût de l'engagement de la France est estimé à 15 jours par an soit 45 jours sur trois ans à raison de 1235 euros jours.

20 % du budget semble déjà acquis par des financements divers.

Accord verbal de prise en charge d'une partie par Médical Body Art (qui audit régulièrement ses fournisseurs de matières première.)

Une autre partie par le responsable de l'École Française de Tatouage.

Accord d'une participation de l'ANSM (en attente de clôture de budget).

Corps’tech, son représentant s'engage à titre de société.

Pour une levée de fonds concertée au niveau du SNAT et de Tatouage et Partage.

Si aucun accord de financement n'apparaît, une tarification au siège existe avec barèmes. Exonération pour les différents organismes d'appartenance des experts (ex. pme) qui participent aux travaux.

Règles de confidentialité sur la diffusion des documents sous forme de projets.

Projet de nomination d'un président de commission à la prochaine réunion.

 

 

Voici nos conclusions qui seront pour la plupart sous forme de question (que l’on se pose et que l’on vous pose) et qui vous permettront de donner votre avis sur le sujet AFNOR et législation européenne.

 

Vous le  verrez ,nous abordons tous les sujets qui nous paraissent importants du plus petit au plus grand en passant par les incompréhensions sur certains postulats ou positionnements.

 

Allez en avant on commence…

 

On démarre par le sujet un peu drôle : les unidoses d’encre… Amusant de voir que cela revient dans le débat puisqu’à l’époque de l’union mémorable du monde du tatouage face à une législation française aberrante en 2005, Bruno de Pigalle avait abordé le sujet de ces flacons qui évitaient certains risques de  contamination croisée. Il s’était à l’époque fait huer par bons nombres de tatoueurs et de professionnels du supply car il était un des rares à en vendre.  « M. Bruno si vous nous lisez », pourrait dire Michel Drucker ;)

 

 

Il y a ensuite les pratiques à risques de certains confrères ayant pignon sur  rue selon les administrations de contrôle ou selon certains suppliers. Eh oui comme quoi les pauvres scratchers ont du soucis à se faire… Les pros essayeraient ils  de leur voler  la vedette côté  pratiques douteuses ?

 

La vente de matériel aux non-professionnels. Alors oui dans la catégorie c’est une découverte, c’est une sacrée découverte ! Comment ça les non-pros (alors là déjà il faut nous dire ce que c’est vu que le statut tatoueur n’existe toujours pas, comment identifie t on celui qui ne l’est pas ?) peuvent acheter du matériel ? Alors les suppliers vont nous dire « oui mais ils achètent leur matériel en Chine »… Eh bien pas que ! Il est en effet tout à fait possible en France et en Europe d’acheter en ligne (à des suppliers français et européens) ou en convention sans aucun contrôle exercé par les distributeurs de matériels de tatouage.

 

Alors que proposent les suppliers présents ainsi que les autres  afin de lutter contre cet amateurisme que pour l’instant on ne peut pas arrêter avec une législation qui nous protégerait en professionnalisant notre métier ?

 

Il faut donc travailler à une législation européenne qui oblige les suppliers à ne vendre qu’aux professionnels.

 

Il est ensuite question des financements. La demande de fonds a déjà de la part de l’AFNOR considérablement baissé. On passe en effet de 100 000 euros (toutes prestations incluses) à 55 575 euros pour 45 jours de travail ce qui fait la journée à 1235 euros.

Le prix a baissé d’après nos calculs et nos réflexions, car ils ne peuvent plus inclure l’année 2014 (pour laquelle ils n’ont pas travaillés) et au fait que les prestations d’accompagnement aux réunions européennes n’ont pas été retenues.

 

Donc il est question de réussir à réunir cette somme. Mais qui donne quoi ? On entend dire que les suppliers donneront, la société de formation à l’hygiène aussi, et même le gouvernement mais à hauteur de combien ?

 

Il faut savoir aussi que réussir à rassembler cette somme ne garantit pas que tous ceux qui voudront être présents aux réunions à Bruxelles le pourront, il y a un choix qui sera fait par les décideurs européens.

 

Ensuite quels sont les intérêts de ceux qui vont payer ? Comme par exemple l’École française du tatouage ? Ou les suppliers ?

 

Bon ok si on n’arrive pas à réunir les 55 575 euros on peut quand même essayer d’être présents en payant pour son siège… ça se paye suivant un barème…

Donc qui paye, qui y va ? Combien ça coûte ? Pourquoi un barème ?

 

Il ne faut pas oublier que lorsqu’on nous a contacté la première fois avec cette idée de normaliser la profession on nous avait laissé 10 jours pour trouver presque 100 000 euros, délai très court pour se concerter et essayer de trouver des solutions.

 

Mais quel est réellement l’intérêt de la normalisation française ?

 

Seul 1% des normes françaises sont d’application obligatoire les autres c’est si on veut bien les appliquer. Cela ne fait il pas un peu cher pour une option ? D’autant plus si les normes européennes qui ne vont pas tarder à arriver vont prévaloir et seront elles d’application obligatoire.

 

Pour le moment nous ne faisons pas partie du groupe de travail européen dont les réunions ont déjà commencé et dont Andy Schmidt nous tient au courant, nous ferons une synthèse lorsqu’il y aura eu des avancées significatives.

 

Il y a donc deux possibilités :

 

 1/ Payer pour faire partie du groupe de travail français et PEUT ETRE faire partie du groupe de travail européen.

 

2/ se mettre sous la bannière du DOT  et marcher avec Andy Schmidt qui jusque là a toujours fait avancer la législation européenne dans le bon sens.

 

Questions : Le monde du tatouage français a  t il les épaules assez solides et le portefeuille assez garnis pour s’investir là dedans ?

 

Et n’est ce pas le temps de rejoindre le syndicat européen qui œuvre depuis le début à Bruxelles ?