Une tatoueuse victime de diffamation à cause d’une méprise

  
 

 

Une tatoueuse des Hauts-de-France a été victime d’une campagne de diffamation à cause d’un quiproquo. Une affaire qui, quelques jours avant la rentrée, rappelle l’urgence d’un apprentissage encadré par des professionnels, et une réglementation digne de ce nom pour protéger à la fois les clients et les tatoueurs intègres.

 

Confondue avec l’auteure d’un tatouage clandestin sur un mineur

"Depuis plusieurs mois, la tatoueuse Manon Andreetto, 23 ans, fait les frais de la mauvaise réputation d’une autre habitante de sa commune, auteure d’un tatouage clandestin sur un mineur dans des conditions d’hygiène déplorables", rapportait La Voix du Nord le 29 aout 2018. Le quotidien régional cite la victime du malentendu, résidente elle aussi de Gouzeaucourt, dans le département du Nord (59) : "Après l’article paru en janvier, les gens n’ont pas cherché à comprendre. J’ai eu des menaces de gens qui ont dit qu’ils allaient venir tout casser".

 

Accusée d’être non déclarée

En janvier dernier, la personne avec qui ses diffamateurs la confondent avait été condamnée à une amende par le Tribunal de Grande Instance de Cambrai. "Elle avait tatoué un adolescent de 14 ans avec des aiguilles non stérilisées et sans être inscrite auprès de l’Agence régionale de santé (ARS)", rappelle le quotidien. Depuis cette affaire, l’autre tatoueuse – Manon Andreetto – est accusée d’être non déclarée par d’anciens clients, mais aussi des inconnus. "Au point de devoir supprimer sa page Facebook, vitrine de son salon sur les réseaux sociaux", relate La Voix du Nord.

 

Tattoo : vers la fin des dérives ?

Pour Tatouage & Partage, ce fait divers constitue une énième manifestation des dérives provoquées par l’absence d’une réglementation stricte qui protégerait clients et tatoueurs honnêtes. La rentrée 2018 verra-t-elle l’arrivée d’un véritable apprentissage encadré par de véritables professionnels ? Plus que jamais, notre association y travaille.