Statut du tatoueur : Alléluia, le SNAT retourne à la raison !

  
 

À l’occasion du 100e numéro de Tatouage Magazine, Grenouille, secrétaire du Syndicat national des artistes tatoueurs ou SNAT, a consacré une tribune aux « coulisses du métier » de tatoueur. Elle y parle talent, parle formation, parle quotidien... et puis, à la (très) grande surprise des lecteurs familiers des actions de Tatouage & Partage, parachève son soliloque par un vibrant appel à clarifier, une bonne fois pour toute, le statut du tatoueur… et de l’apprenti. Soit exactement ce que Tatouage & Partage propose depuis sa création, en somme.

Un appel déjà lancé par Tatouage & Partage

Quelle ne fut pas la surprise des membres de Tatouage & Partage à la découverte d’un tel texte. Le SNAT, premier syndicat de tatoueurs de France, est revenu à la raison ! Que l’appel lancé par Grenouille dans le magazine spécialisé et repris sur Facebook reprenne mot pour mot ce pour quoi notre association s’est toujours battue, se calque sur un programme défendu corps et âme par nos membres depuis la venue au monde de Tatouage & Partage, nous ne pouvons que nous en trouver flattés. Mais un tel rétropédalage du syndicat présidé par Tin-Tin nous aurait épargné bien de l’énergie s’il avait été opéré un tantinet plus tôt

La parole aux tatoueurs ! Quel avenir et statut pour la profession ?

@Pounti Prod'

Pour le SNAT, l’apprenti n’est plus un gros mot

Lorsque Grenouille accepte enfin d’écrire le mot « apprenti », d’en faire un nom juste, légitime, et non plus une obscénité à cantonner au rang des tabous, elle opte pour une forme d’apaisement. Pour une marque de sagesse que, chez Tatouage & Partage, nous croyions perdue à jamais chez nos confrères du SNAT.

Le SNAT : Syndicat national des artisans tatoueurs ?

Le Syndicat national des artistes tatoueurs a crié à l’hérésie, au sacrilège, parce qu’une modeste association comme la nôtre osait réclamer, pour les tatoueurs de France, la reconnaissance d’un vrai statut, la mise au point d’un apprentissage digne de ce nom. Aujourd’hui, sa secrétaire appelle à un cadre professionnel pour tous et à la reconnaissance de tout un métier – plus seulement à l’adoption d’un statut d’artiste uniquement. Nous sommes heureux de voir que ce schisme dans la profession n’était qu’un vilain malentendu : ô joie, la secrétaire du SNAT milite pour la même cause que nous !

Découvrir la tribune de Grenouille dans son intégralité

Tatouage & Partage vous invite sans plus attendre à découvrir ou redécouvrir l’hommage de Grenouille à notre combat, via le lien initial sur Facebook :

www.goo.gl/M98JO5

Ou sur cette page-même :

Statut du tatoueur... Et de l'apprenti ?

Au regard de la loi, le tatoueur est un « simple » prestataire de services, et non un artiste, du moins au sens fiscal du terme. Enfin, quand on dit simple... Il navigue parfois en eaux troubles, entre commerce et artisanat, et se voit même affublé ces dernières années d'un statut « hybride » : Enregistré à l'URSSAF en tant que profession libérale, on lui réclame des cotisations au RSI des artisans... Un vrai casse-tête dont les modalités peuvent varier d'une région à l'autre, et d'un organisme à l'autre. Certains parviennent exceptionnellement à s'enregistrer à la Maison des Artistes, au prix d'une démarche fiscale et comptable complexe et rigoureuse...

Ce flou statutaire permet paradoxalement une certaine liberté administrative, que les représentants des professionnels souhaiteraient préserver. Mais dans le même temps, les « apprentis » se trouvent eux aussi dans une situation bancale : Ne pouvant généralement pas bénéficier d'un contrat d'apprentissage, ils deviennent des travailleurs indépendants, avec les difficultés que cela implique, ou plus rarement des salariés.

Quoi qu'il en soit, un gros chantier a été entamé par le SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) suite à une première rencontre au Ministère du Travail en avril dernier. L'objectif étant initialement de définir un cadre légal et adapté aux tatoueurs en formation, les experts ministériels ont conseillé les représentants syndicaux sur l'opportunité de construire un véritable référentiel métier. Un document visant à organiser un titre reconnu pour une démarche libre et non payante (hors frais inhérents au matériel et à la pratique)... Avec, à terme, la possible création d'une branche professionnelle : Les tatoueurs ont aujourd'hui l'espoir de « créer » leur métier, et donc à la fois d'en définir le cadre et d'en préserver les libertés !