"De nouvelles précautions" : les exigences de l’Académie nationale de Médecine en matière de tatouage

  
 

Le 26 septembre 2017, l’Académie nationale de Médecine diffusait sur son site officiel un communiqué intitulé "Tatouages, la diffusion de la pratique et la diversité des produits utilisés justifient de nouvelles précautions". L’association Tatouage & Partage vous propose de le découvrir dans son intégralité.

 

Qu’est-ce que l’Académie nationale de Médecine ?

Héritière de l’Académie royale de chirurgie fondée en 1731 par Louis XV et de la Société Royale de Médecine fondée en 1778 sous Louis XVI, l’Académie Royale de Médecine a été créée par Louis XVIII. Depuis 1902, elle est établie 16 rue Bonaparte à Paris et est devenue, en 1947, l’Académie nationale de médecine. La compagnie réunit des médecins, des chirurgiens, des biologistes, des pharmaciens et des vétérinaires reconnus pour leurs travaux scientifiques et pour les responsabilités qu’ils ont assumées dans le domaine de la santé.

 

L’engouement du tatouage constaté par l’Académie nationale de Médecine

L’académie fonde son étude sur un constat : celui de la forte augmentation de la pratique du tattoo. Le communiqué rappelle que les personnes tatouées sont estimées à 10 % en France (contre 29 % aux États-Unis), soit 25 à 35 % de la population des jeunes et adultes de moins de 40 ans. Les tatouages, évoque l’académie, sont parfois très étendus : plus de 50 % de la surface corporelle, rendant la quantité d’encre injectée – 1 mg d’encre par cm2 – très importante.

 

Des recommandations de 2008 remises au goût du jour

Encres multicolores, séquelles traumatiques, retards de cicatrisation : pour les signataires du communiqué, les pouvoirs publics assurent un  contrôle insuffisant sur l’activité. Dès lors, l’Académie nationale de Médecine renouvelle et complète les mises en garde et recommandations publiées en 2008, que l’association Tatouage & Partage retranscrit ici :

 

1. Créer un carnet des « interventions », où chaque acte devra être noté ainsi que les constituants utilisés (encre, pigment, métaux…) et mettre en place une veille épidémiologique de tous les évènements indésirables.

2. Réglementer l’usage des encres en France et au plan européen en publiant la liste de substances dont l’utilisation en injection intra dermique est sans danger.

3. Renouveler l’information de la population sur les risques liés à la pratique du tatouage et sur le caractère quasi irréversible de l’acte.

4. Engager les Pouvoirs Publics à renforcer le suivi des règlementations en vigueur. Un contrôle régulier de cette activité s’impose.

 

TATOUAGES, LA DIFFUSION DE LA PRATIQUE ET LA DIVERSITÉ DES PRODUITS UTILISÉS JUSTIFIENT DE NOUVELLES PRÉCAUTIONS"