Miss France et les tatouages : deux poids, deux mesures ?

  
 

Le règlement du concours Miss France interdit les tatouages. Du moins officiellement : les internautes s’élèvent contre l’autorisation accordée à une candidate tatouée de participer à la compétition, et l’interdiction faite à une autre pour les mêmes motifs.

Un papillon, non, une inscription au poignet, oui

Le 14 aout 2017, Jade Voltigeur, actuelle Miss Martinique, était disqualifiée du concours Miss France à cause du tatouage qu’elle porte sur l’omoplate – un petit papillon. Mais moins d’une semaine plus tard, Kleofina Pnishi, actuelle Miss Provence, bénéficiait d’un peu plus de souplesse, alors qu’elle est elle aussi tatouée. Son tatouage ? Une inscription sur le poignet.

"Elle a un tatouage discret que j'ai validé par sa taille et par sa signification"

C’est Lydia Podossenoff qui a arbitré le débat en réagissant à la polémique sur Facebook. "Elle a un tatouage discret que j'ai validé par sa taille et par sa signification", a tenté de justifié la déléguée régionale du comité Miss Provence - Miss Côte d’Azur. "Elle n'a jamais caché son existence et c'est ma décision que de demander aux candidates de mes élections de les maquiller".

"Il est très difficile de trouver des filles qui ne sont pas tatouées"

Le règlement de Miss France ne fait allusion ni à la symbolique des tattoos qu’il interdit, ni à leur dimensions. La directrice du comité Miss Martinique a, pour sa part, confié son inquiétude pour les prochaines années si le règlement Miss France reste aussi strict concernant les tattoos. "De nos jours", admet Coretta Nollet, "il est très difficile de trouver des filles qui ne sont pas tatouées". Avant de conclure : "Si ça continue comme ça, dans 5 ou 6 ans, nous n’aurons plus de candidates". Alors que selon l’Ifop, 14 % des Français arborent un tattoo, on ne lui fait pas dire…

Sylvie Tellier revient sur la disqualification de Miss Martinique

Actuelle directrice générale de la société éponyme, Sylvie Tellier a, quelques jours plus tard, expliqué la décision d’évincer la Miss Martinique 2017 du concours Miss France. "Pour moi, il n'y a pas de polémique", a expliqué l’ex-Miss France au quotidien Le Parisien. "On autorise les petits tatouages discrets (...). Dans le cas de Miss Martinique, il s’agissait d’un tatouage assez gros pour qu’il pose problème. (...) Pour Miss Provence, son tatouage est tout à fait réglementaire". C’était donc bien une question… de taille.