Les médias, le tatouage… et les clichés

  
 

Eh ben décidément ! On va finir par croire qu’M6 est sponsorisé par le lobby des dermatologues, vu l’accumulation de clichés et contre-vérités que cette chaîne assène de façon régulière sur le tatouage.

Cette semaine encore lors du 19.45, de pseudos scientifiques annoncent avoir fait une découverte concernant la dangerosité des encres de par leurs composants.

Alors breaking news pour M6 et leurs scientifiques : la composition des encres est encadrée par une loi européenne datant de 2008 et qui est appliquée en France depuis décembre 2013.

Mais les scientifiques utilisent des mots qui font peur... les nanoparticules.

Pour avoir assisté au congrès (auquel les scientifiques d’M6 n’assistaient pas, hein) concernant les encres et tout ce qui concerne le tatouage et la peau, organisé par des dermatologues, médecins et scientifiques, même si des nanoparticules sont retrouvées dans le corps (de façon infinitésimale), il n’y a aucune corrélation entre une quelconque pathologie et le tatouage !

Le peu de problèmes référencés par les dermatologues font état d’allergies (très rarement) et d’infections dues à un manque de soin, la plupart du temps par le tatoué.

Comment se fait-il que seule la France ait une poussée anti-tattoo ?

Le lobby des dermatos (et des grands groupes cosmétiques  qui doivent essayer de récupérer le marché des encres) devrait pourtant être heureux que le tatouage existe ; en effet, ils sont ravis de faire payer la séance de détatouage une petite fortune pour ceux qui ont changé d’avis ou ceux qui, comme Debila, ont besoin de se faire enlever un tattoo sur le sein pour trouver du travail.

Mais ces attaques incessantes deviennent quelque peu fatigantes, alors même qu’aucune tribune n’est offerte aux tatoueurs pour se défendre de ces accusations sans fondement, et que nous n’avons à ce jour toujours aucun encadrement légal de notre profession et donc, pas de possibilité d’avoir une assurance professionnelle.

Je me demande où sont ces scientifiques, concernant la cigarette par exemple qui, quant à elle, a des effets plus que nocifs et reconnus. Qui tue, plus que jamais ne pourra le faire le tatouage.

La cigarette continue cependant à être vendue tout à fait légalement et sans aucun souci pour ses fabricants.

Vu de ce côté du petit écran ou du journal, on a l’impression que des moyens considérables semblent être mis en route pour essayer de faire interdire le tatouage. Cela ne pourra pas avoir de prise si nous obtenons un statut qui encadre la profession. Ce statut empêcherait dans le même temps toute dérive, qui à terme ferait naître ce problème que les dermatos et autres administrations attendent pour tout simplement nous interdire de pratiquer notre métier.

N’oublions pas que le tatouage fut interdit dans l’état de New York pendant 36 ans, et qu’il n’est autorisé à nouveau que depuis 1997.

Il est grand temps d’arrêter de se demander sous quelle bannière on se bat et d’avancer ensemble car artisan ou artiste, si le tatouage est interdit, on perdra plus qu’un métier !

Unissons-nous et défendons notre avenir.