La fin du détatouage par électrodermographe pour les tatoueurs

  
 

Au mois de juillet 2015, la Direction générale de la Santé du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes de Madame Marisol Touraine, faisait parvenir à l’association Tatouage & Partage, une lettre sur le détatouage et sa pratique. En cause : la pratique par les tatoueurs du détatouage par électrodermographe, jugée illicite. En voici son contenu.

« Des brûlures au premier degré ayant engendré des cicatrices irréversibles »

Le courrier qui nous a été adressé par la sous-direction de la politique des produits de santé et de la qualité des pratiques et des soins, s’arrête sur la pratique, par certains tatoueurs, du détatouage à l’aide d’un électrodermographe. Monsieur le professeur Benoît Vallet, Directeur Général de la Santé, fait écho de « cas de brûlures au premier degré ayant engendré des cicatrices irréversibles », lésions constatées lors d’actes de détatouage réalisés grâce à un électrodermographe, et rapportées à l’oreille du professeur par une agence régionale de santé.

Le détatouage en manque de réglementation spécifique

Comme le rappelle le courrier du bureau des dispositifs médicaux et des autres produits de santé, reproduit ci-dessous, l’activité du détatouage en tant que telle « ne fait pas l’objet d’une réglementation spécifique dans le code de la santé publique ». Toutefois, Monsieur Benoît Vallet s’attarde sur les effets de l’électrodermographe. Selon la Direction générale de la Santé, ce dernier « génère des impulsions électriques à haute fréquence qui vont brûler les premières couches de l’épiderme, constituant une brûlure du premier degré ».

Le détatouage par électrodermographe désormais réservé aux médecins

La conclusion du courrier est la suivante : l’électrodermographe, parce qu’il entraîne une destruction des téguments, doit être réservé aux médecins, et à ceux-là uniquement, en application du 4° de l’article 2 de l’arrêté du 6 janvier 1962. Ce dernier stipule que ne peut être pratiqué que par les docteurs en médecine « tout acte de physiothérapie aboutissant à la destruction, si limitée soit-elle, des téguments ».

Un relai opéré par Tatouage & Partage et le SNAT

Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé a demandé à la fois au SNAT et à Tatouage & Partage de relayer cette information : une reconnaissance dont votre association de professionnels se félicite.