Croisade contre le tatouage : c’est reparti !

  
 

Le répit aura été de courte durée. Après le combat contre l’interdiction des encres couleur, qui avait mobilisé toute l’énergie de votre association, certains spécialistes amorcent déjà une nouvelle levée de boucliers contre le tattoo. Précisions alarmées – et alarmantes.

Le Conseil supérieur de la Santé belge met en garde

Le chef de file de cette nouvelle campagne contre le tatouage ? Le Conseil supérieur de la Santé, souvent abrégé par l’acronyme CSS, qui, en Belgique, est l’organe d’avis scientifique du gouvernement. Rapportée par le journal La DH, la mise en garde est sans appel :

Gare aux tatouages : ils peuvent être toxiques et cancérigènes !

Le quotidien belge restitue les propos fraîchement tenus par le Conseil supérieur de la Santé. Ce dernier, à travers un avis publié en mars 2015, s’inquiète de la multiplication des complications liées au tatouage, troubles nécessitant parfois une intervention médicale. Autre cible du rapport : le maquillage permanent.

« Une grande inquiétude existe quant à l’impact toxicologique des composants dans les encres pour tatouage », estime le CSS. « Bien que la plupart des métaux lourds soient interdits et aient en grande partie été supprimés des encres, des traces s’y trouvent toujours sous forme de nanoparticules ». Conclusion de l’organe : « De nombreux composants ou contaminants présents dans les encres ont des propriétés cancérigènes ».

Dans le viseur du Conseil supérieur de la Santé figurent les tatouages de très grande taille qui, par définition, nécessitent plus d’encre et potentiellement plus de couleurs que les tattoos de dimension moindre. Pour lutter contre cet ennemi tout trouvé, le CSS préconise une campagne de prévention auprès des jeunes, doublé d’un contrôle strict du matériel et de l’hygiène chez les professionnels du secteur. Pour l’instant…

Un goût de déjà-vu ? Nous aussi : c’était en 2013, et nous avions trouvé une fin heureuse à une crise qui souhaitait priver tous les tatoueurs de France de la liberté de tatouer en couleur. Mais lorsque l’on pensait l’affaire close, des sorties telles que celle du Conseil supérieur de la Santé, chez nos voisins belges, nous poussent à une vigilance toujours plus grande.

Plus que jamais, la nécessite d’un vrai statut pour les tatoueurs français

Aujourd’hui, un constat s’impose, cruel mais nécessaire : pour lutter contre des menaces qui reviennent indéfiniment, à la façon d’un bien triste leitmotiv, le tatouage français a plus que jamais besoin d’un véritable statut.

C’est pour l’obtention de ce statut que votre association Tatouage & Partage milite au quotidien, grâce à des membres engagés et mués par une volonté féroce de faire changer les choses. Plus que jamais, le tatouage français a besoin de se mobiliser. Ensemble. Ce n’est qu’en conjuguant les efforts de tous les acteurs du tattoo français que nous parviendrons à obtenir ce statut que nous appelons de nos vœux.

Seul un statut reconnu et adapté à tous les encreurs constituera une représentation digne de ce nom. Aujourd’hui, la menace nouvelle est encore à nos portes. Mais demain ?