Le code de déontologie du tattoo sur France 3 : après la Normandie, l’Auvergne-Rhône-Alpes

  
 

 

Après France 3 Normandie, c’est au tour de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes de relayer l’appel à un code de déontologie du tattoo lancé par Tatouage & Partage. L’idée suit son chemin région après région !

 

"Le Cantalien Stéphane Chaudesaigues, qui milite pour une reconnaissance officielle des tatoueurs professionnels, défend le principe d’un code de déontologie", annonce la journaliste Sandrine Montéro dans son article paru le 19 septembre 2018. "Une idée lancée à l'été 2018 par un collectif de tatoueurs du Berry".

 

"Quand j’ai commencé, ça fait presque 35 ans, nous étions une centaine en France", se souvient le fondateur de Tatouage & Partage dans l’article, accessible en ligne. "C’était une activité qualifiée de marginale à l’époque. Aujourd’hui, on est plus de 10 000 à exercer et 15 000 actes de tatouages sont effectués chaque jour".

 

Fondée en 2011, "l’association Tatouage et Partage […] milite pour l’obtention d’un véritable statut et la transmission du savoir entre professionnels", présente la journaliste. "À ce titre, [Stéphane Chaudesaigues] défend le principe d’un code de déontologie, dont les grands axes ont été dressés cet été par des tatoueurs du Berry".

 

"Et ce qui motive sa démarche, c’est d’abord ce constat : en 30 ans le tatouage est devenu un produit de consommation de masse", prévient France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. "Dans la rue, à la plage, sur les sportifs, les chanteurs, le tatouage crève l’écran. On en vient presque à compter plus facilement les personnes qui ne sont pas tatouées", observe Stéphane Chaudesaigues, approché par la chaîne de télévision.

 

"Or, on n’a toujours pas de reconnaissance professionnelle", regrette-t-il. "Et aujourd’hui, il y a un problème de fond : si on parle de 15 000 actes par jour, il est évident qu’on multiplie les risques liés à une infection ou une mauvaise réalisation. Il n’y a pas de diplôme, de formation, d’encadrement. N’importe qui peut devenir tatoueur".

 

"On écrit tous les mois aux ministères de la Santé, de l’Economie ou du Travail, on travaille pour sensibiliser les élus", confesse le président de Tatouage & Partage. En attendant, un code de déontologie permettrait notamment de dire "stop aux prix cassés" et de mettre en place une concertation sur les tarifs pratiqués, pour lutter contre la "concurrence déloyale".

 

"On constate la prolifération sur les réseaux sociaux de tatoueurs qui font des tatouages à 30 euros. Ces gens ne sont pas déclarés. Si on tient compte de la TVA, des charges inhérentes au matériel et à l’activité, il ne peut pas y avoir de tatouage en dessous de 80 euros", estime Stéphane Chaudesaigues pour France 3.

 

"Le Cantalien souhaite également ouvrir une école de tatouage avec apprentissage libre et gratuit dans le département", conclue l’article. Un projet qui connaît "des avancées significatives". Pour le président de notre association de tatouage, "une école diplômante est justement le moyen le plus logique et le plus juste de juguler le flot continu de tatoueurs entrant chaque année sur le marché du travail".