Séminaires Joshua Carlton & Thomas Carli Jarlier - Du 6 au 7 novembre 2017

  
 

Revivez les séminaires Tatouage & Partage des 6 et 7 novembre 2017 au Palais des Papes

@Vidéo : Emblem Production

@Photographies : Jean-Marc David Photography

 

"Nous le valons bien". Ce sera probablement l’une des phrases les plus marquantes de la double journée de séminaires organisée par Tatouage & Partage. La formule, empruntée à une célèbre enseigne de cosmétiques, a été répétée à plusieurs reprises par le président de l’association au cours de son discours introductif. Son sens ? Nous, les tatoueurs, nous valons bien le Palais des Papes.

 

De Benoît XII… à Joshua Ier

Une heure plus tôt, les premiers séminaristes commençaient à affluer sur la montée Jean XXIII, aux portes de la plus grande des constructions gothiques du Moyen-Âge. Près de 6 siècles après les conclaves ayant abouti aux élections des papes Clément VI, Innocent VI et autres Urbain V, le public convié dénote et dépote. Après des décennies de relégation aux rangs de la marginalité, le tatouage et ses représentants se sont invités – par la grande porte – au sein d’un monument français classé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Les 6 et 7 novembre 2017, soutanes blanches et tiares papales ont laissé place aux bras tatoués et aux crânes encrés.


Au sein de la somptueuse Chambre du Trésorier, le contraste est saisissant et jouissif lorsque Stéphane Chaudesaigues délivre son discours introductif. Alors que les bourrasques de vent sifflent à l’extérieur sur la Place du Palais, le président de Tatouage & Partage souhaite la bienvenue à la centaine de séminaristes réunie pour l’occasion, et demande à chacune et chacun de se présenter. Les quatre coins de la France sont représentés : la plupart vient de métropole, certains des départements d’outre-mer, quand d’autres ont même fait le déplacement depuis la Russie et la Belgique.


La technique tatouage de Joshua Carlton détaillée

Quand Joshua Carlton entre en scène, c’est sous une salve d’applaudissements. Entouré de son épouse à la technique et de Cécile Chaudesaigues à la traduction, il présente en détails les secrets de son art et son parcours vers l’excellence. Approche de la peinture, jeu sur les contrastes, création des stencils ou encore utilisation de l’iPad peuplent sa présentation, à mille lieux du monologue. En effet, les séminaristes parent le cours magistral du tatoueur de questions diverses et variées. Leurs motivations communes ? Apprendre, progresser, partager.


Après une pause-déjeuner savourée sur les rives du Rhône, la leçon de Joshua Carlton reprend. Après la théorie le matin, l’Américain offre une démonstration de peinture foisonnante et détaillée à son audience. L’ambassadeur du pays de l’oncle Sam n’excelle pas seulement en tattoo ; il jongle avec autant de brio avec les règles du 3ème art.

 

Peinture et questions pratiques

Entre deux coups de pinceaux, Joshua Carlton se prête au jeu de la séance photo avec les séminaristes. Certains piquent depuis quelques mois ; d’autres encrent depuis de longues années ; nombreux prennent la pose aux côtés du barbu aux yeux bleus.


La première journée de séminaire s’achève avec l’intervention de Benoît Le Dévédec, juriste passionné de tattoo et consultant pour Tatouage & Partage. Le fondateur du site HabeasCorpus.blog évoque tour à tour arrhes, acompte, et obligation d'utiliser des logiciels de caisse certifiés à partir de 2018.


Acte 2 : une journée animée par Thomas Carli Jarlier

Après une soirée conviviale et gastronomique passée en nombre à l’Opéra Café, bistrot juché sur la place de l’Horloge, les séminaires reprennent avec toute une journée pendue aux lèvres de Thomas Carli Jarlier. Comme son prédécesseur la veille, le petit pape du photoréalisme en black and grey revient longuement sur sa technique. Au cours d’une longue session de questions-réponses, le Clermontois évoque son approche du noir et de la couleur, les machines qu’il affectionne… et même – incroyable paradoxe – son daltonisme.

 

L’après-midi du mardi 7 novembre est le témoin d’une première dans l’histoire pluriséculaire de la résidence pontificale : un homme s’y adonne au tatouage. Cet homme, c’est Thomas Carli Jarlier : sous les yeux fascinés des séminaristes, il couche une femme à lunettes façon sixties saisissante de réalisme sur l’épiderme de Nana Ink.

 

Un certificat distribué à tous les participants

Avant qu’Eric Degeye ne traite des problématiques liées à la santé et à la cicatrisation des tattoos sous l’égide de DermaTattoo, Stéphane Chaudesaigues remet à chacun des séminaristes, un certificat de présence. Paraphé par Joshua Carlton et Thomas Carli Jarlier, le document marque une étape dans le parcours de celles et ceux qui le détiennent. Un rappel qui, affiché sur les murs de leurs studios de tatouage, leur permettra de dire : "J’y étais. Parce que, moi aussi, je le valais bien".


Instagram Joshua Carlton
Instagram Thomas Carli Jarlier