Séminaire Shane O'neill - 26 et 27 Novembre 2012

  
 

séminaire Shane O'Neill

Une bien belle surprise pour cette deuxième édition avec Shane O’Neill, le spécialiste du réalisme et plus particulièrement du Portrait.

 

L’aventure Commence en mai 2012, à Avignon, avec  la participation de l’exceptionnel tatoueur américain, Nikko Hurtado. Sous l’impulsion et l’implication de la famille Chaudesaigues pour l’évolution du tatouage français, s’organisent donc des séminaires organisés par des professionnels, pour des professionnels du tatouage, le tout dans le cadre bien chevillé de l’association Tatouage et Partage.

 

Il est bien question de tatouage pendant ces séminaires et conférences, mais surtout de partage.

 

Il n’est pas envisagé pour autant de se projeter sur le souhait d’ouvrir une école pour tatoueurs en devenir. Les motivations d’un tel investissement puisent leurs origines dans le souvenir d’un parcours bien laborieux, dans un paysage intradermique à la terre aride, pour ne pas dire hostile.

Il n’y a pas une multitude de possibilités pour évoluer dans le secteur du tatouage professionnel. Bien que montré du doigt et source d’un conflit perpétuel entre les artistes installés et la génération naissante, il subsiste l’impossibilité de progresser avec un encadrement bienveillant et le soutien de l’ensemble de la profession. C’est donc pour la nouvelle génération, mais aussi les plus anciens qui souhaitent découvrir plus sereinement l’occasion d’avoir une certaine approche d’un style ou d’une façon de faire.

Il ne s’agit pourtant pas que de l’arrivée de la nouvelle vague, (synonyme d’un appauvrissement de la clientèle pour les tatoueurs déjà installés,) qui pourraient nous renvoyer à la crainte de l’autre.  C’est surtout celle de perdre les acquis d’une période où il était plus facile des se faire connaître et reconnaître, en bénéficiant simplement du statut de tatoueur.

 

Une fois de plus, l’Association Tatouage et Partage ne se positionne pas comme une école, mais apporte des réponses et des solutions à un questionnement ; elle souhaite tout simplement fédérer notre profession.

 

Cette Association souhaite rassembler les passionnés autour de questions et de débats, et le souhait de prendre plus en main notre devenir professionnel et artistique, sans en négliger les aspects juridiques.

Il est aussi question d’aborder les possibilités que nous offrent les nouveaux outils, comme l’utilisation des logiciels et tablettes graphiques, mais aussi d’aborder des postes comme la photographie, afin de réussir à immortaliser nos plus beaux tatouages. Nous avons tous un point commun : l’amour que nous portons à notre métier et le souhait de progresser au sein de notre communauté.

 

Le tatouage deviendrait-il élitiste ?

 

Serait-il question de mettre en avant les meilleurs d’entre nous sans prendre en considération l’ensemble des professionnels exprimant le souhait de progresser ? Quelles sont les possibilités réelles de voir évoluer notre profession dans son ensemble?

 

1) Dans une « école du tatouage » aux compétences plus que contestable, avec pour formateur les nouveaux meilleurs tatoueurs ou spécialistes auto proclamé du moment?

En ayant pour seule garantie la somme rondelette qui s’accompagne des promesses utopiques du formateur. 

 

 

2) Avoir accès aux conseils avisés et à la connaissance de nos leaders ; nos modèles qui, par leur travail, jouissent du crédit et de la reconnaissance de l’ensemble de notre communauté ?

 

3) Être en relation entre professionnels et créer un lien avec pour ambition de garder le contact et de progresser ensemble?

 

Il y a bien sur la possibilité de travailler dur, seul dans son coin, et de réinventer les techniques découvertes au fil des décennies.

On peut également envisager une forme de renoncement et se priver de découvrir de nouveaux horizons, par la seule crainte de ne pas connaître les techniques utilisées par les meilleurs d’entre nous.

Il y a aussi la peur encore présente de passer pour un imbécile et un incompétent en retournant à « l’école », affichant clairement le souhait de progresser et d’apprendre. Se remettre en question n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire. Je pense donc qu’il est temps d’œuvrer ensemble en apportant des solutions à nos problèmes, loin des préoccupations individuelles ou des luttes de pouvoir, et sans se soucier des aspects politiques et encore moins des aspects financiers.

Il s’agit  tout simplement, de nous protéger individuellement et au sein du groupe, en préservant nos intérêts communs et notre passion, dans l’espoir de grandir ensemble. Voilà, je pense, la  meilleure façon de résumer l’action de l’association Tatouage et Partage.

En ce sens, cette édition ayant pour thème principal le réalisme et la meilleure façon d’appréhender l’art du portrait en tatouage, a été un succès. Non seulement par l’intervention extraordinaire de Shane O’Neill, mais aussi par le sentiment ressenti et le constat fait, de voir tous les participants prendre le temps d’échanger et de montrer leurs travaux respectifs.

Aborder leurs propres façons de faire, parler des différentes difficultés rencontrées au quotidien dans l’atelier, du flou concernant notre statut professionnel, mais aussi des anecdotes et découvertes par les différents récits qui marquent et jalonnent nos parcours.

La découverte de notre estimé confrère, pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, Bop John, « chauffe Marcel », il vous expliquera pourquoi…

Bop John, Co -organisateur de la première convention française organisée à Bourges, avec le concours d’Alan, « figure emblématique du tatouage », en 1989.

Parlez lui du tipi de Norbert de Grenoble, et comment ils ont avec Franck, Alan et Pierre-Jean, participé à la démocratisation du tatouage en travaillant au pied de la cité, sur un terrain vague, dans cet espace plus qu’atypique.

Nous avons davantage pu découvrir Julien Thibers et son action avec ses Master Classes. Julien se positionne en amont sur l’approche du tatouage, et il offre la possibilité de travailler les bases du dessin en petit groupe et sur une semaine.

Rien de mieux que de s’attaquer aux bases mêmes, mais d’être épaulé et pris en charge par un confrère qui a fait ses preuves en expérimentant ses techniques et ses Masters Classes.

Laurent Schreiner, représentant sa compagnie ITC, parlera longuement des machines rotatives, du choix des moteurs, mais aussi du souci d’installer une chaîne de montage française pour la fabrication de leur nouveaux bijoux : des rotatives 100% Françaises, avec le suivi et le service irréprochable de cette compagnie.

Vincent, représentant de la compagnie Lucky Seven Supply, a également pris la parole, soulignant l’importance de faire les bons choix concernant l’achat des marques de pigment. Il a aussi parlé des conséquences que peuvent représenter la prise de risque pour ceux qui veulent devenir importateurs en achetant les encres à l’étranger.

Médical body Art, nous a aussi  apporté son soutient, en offrant à tous les participants, un peu avant Noël, toute une gamme de soins représentant leur compagnie.

 

La présence et le soutient du magazine de tatouage qui monte et qui monte, Inked.

Mric, rédacteur en chef d’Inked, couvre l’évènement et nous offre sur support papier un beau cadeau souvenir du séminaire, mais aussi un reportage sur le phénomène Shane O’Neill, élu citoyen d’honneur aux US, suite à sa prestation télévisée dans Ink Master, sa boite de production et l’organisation de quatre conventions, Iowa, Pittsburgh, Floride et Cincinatti.

Dam’s, aux commandes de son usine à gaz d’appareil photo, a mitraillé pendant deux jours, les moments les plus exceptionnels de ce séminaire.

À découvrir donc fin décembre en Kiosque.

 

Une autre très belle surprise et pas des moindres, Jérôme Godard.

Godard fait un film (blagounette facile), comme pour la première édition et pour  quasiment toutes nos actions, mais avec encore plus de recul et de maturité.

Deux belles découvertes auprès de Jérôme, il va être papa et couvre la convention de Shane O’Neill pour y faire ce qu’il fait si bien, son cinéma.

Déjà repéré par Nikko Hurtado, pour réaliser son prochain DVD, Jérôme enchaînera sur celui de Shane. Bravo.

 

Ceci démontre bien que le tatouage est bel et bien une communauté sans frontières, et que la French touch reste le reflet d’une certaine exigence très qualitative.

 

La présence aussi de Tattoos.fr qui couvre lui aussi l’évènement, par le biais de sa plateforme.

Un projet ambitieux que de communiquer sur la toile et pour les Français auprès d’un public plus large ; le plaisir de faire connaissance avec Sophie Michaud. Merci Sophie.

 

Le soutien sans faille toujours de Fabien Restina, notre imprimeur et…

Fabien est à vrai dire multi casquettes, ce qui n’est pas évident pour le définir dans un secteur professionnel, plus qu’un autre.

Un grand merci à Randy Beaugeois, l’homme de  l’ombre, mais qui si plus discret tient une place importante sur le bon déroulement de l’organisation.

 

Je suis très heureux de constater l’investissement de mes deux fils, Steven et Wesley.

Je suis fier de les avoir à mes cotés au quotidien, mais aussi sur le bon déroulement de ce que nous entreprenons.

 

Une tendre pensée à ma femme, Cécile, sans qui rien de tous nos projets ne fonctionneraient aussi bien, mais également pour son talent d’interprète et sa connaissance sans faille de notre métier, ce qui nous a permis d’avoir une traduction du séminaire d’une fluidité remarquable.

 

Un très grand merci à vous tous, j’ai pu revoir d’anciens camarades et découvrir des nouveaux talents, mais aussi observer un groupe extraordinaire.

Je vous donne rendez-vous pour la troisième édition avec, Joe Capobianco et Jeff Gogue.

 

En attendant je vous invite chez moi, chez nous, pour le Festival du Tatouage de ChaudesAigues, les 5, 6 et 7 juillet 2013.

 

Merci à tous.


Site officiel de shane O'neill