Les règles d’hygiène : retour aux origines

  
 

Les règles d’hygiène liées aux tatoueurs et perceurs sont définies par l’arrêté du 11 mars 2009 relatif aux bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité. Leur rédaction n’est pas le fruit du hasard mais l’adaptation de règlementations en place depuis de nombreuses années et issues du Code de la santé publique.

Une explication en quelques dates

Le métier de tatoueur et de pierceur expose vos clients et vous-même au sang, aux muqueuses et aux liquides biologiques, avec dans tous les cas une effraction cutané. De ce fait, vous êtes tenu(e) comme toute autre profession aux mêmes obligations de respecter les règles d’hygiène. Regroupées sous le nom de précautions standards, elles étaient auparavant appelées précautions universelles.

Les années 1980

Les prémices datent de 1985 pour les Etats-Unis et de 1989 pour la France. Avec les épidémies de VIH, on s’est rendu compte qu’il ne suffisait pas de prendre en charge les personnes infectées pour contrôler l’épidémie ; les personnes colonisées étant également contagieuses. Des mesures ont donc dû être prises : désormais, on applique ces précautions à tous dans le milieu médical.

Les années 1990

Elles sont définies en 1996 aux Etats-Unis par le centre de lutte et de prévention des maladies (CDC). C’est avec la circulaire du 20 avril 1998 que la France les met à jour pour tous les centres de soin et, par extension, toute profession dégageant un risque de contamination.

Les années 2000

Le 11 mars 2009, les tatoueurs et perceurs entrent dans le champ des professions concernées. Seule différence : chez eux, on ne parle pas de patient mais de client. Le but : gérer et réduire les risques de transmission.

Un rappel des précautions standards

- Précaution standard 1 : l’hygiène des mains

- Précaution standard 2 : le port de gants

- Précaution standard 3 : le port de sur-blouse, lunettes, masque

- Précaution standard 4 : la gestion du matériel

- Précaution standard 5 : la gestion des surfaces souillées

- Précaution standard 6 : le transport de prélèvements biologiques, de linge et de matériel souillés

- Précaution standard 7 : le contact avec du sang ou des produits biologiques

Concrètement, ce sont ces précautions standards qui vont déterminer toute vos procédures de travail. D’elles découlent la manière d’agencer et de nettoyer vos locaux, la gestion de votre matériel stocké, la prise en main de vos outils de travail, la prise en charge de vos clients etc.

Penser ou repenser ces procédures

Ce sont toutes vos procédures qui doivent être pensées ou repensées dans le respect de ces règles. Nous essaierons dans les prochaines semaines de les définir de manière concrète dans vos gestes de tous les jours. Pour cela, une notion s’ajoute, et nous en parlerons dans la prochaine tribune : celle de la marche en avant.

 

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