Coup de gueule : les réflexes sur lesquels trop de tatoueurs ont tiré un trait

  
 

Formatrice au sein de l’organisme Cap-Hygiène, Alice Devillers rédige aussi des fiches pratiques pour Tatouage & Partage. Tout au long du mois, notre association lui laisse la parole pour une série de coups de gueule. Au sommaire de ce troisième volet : les réflexes sur lesquels trop de tatoueurs ont tiré un trait…

 

Comme je ne voudrais pas que l’on puisse se méprendre en me qualifiant de porte-parole de quelque association que ce soit, je tiens à préciser que je travaille avec ceux qui veulent faire avancer les choses. J’ajoute, en pied-de-nez à tous ceux qui me raccrochent au nez car je suis du « mauvais côté de la barrière », que non, je ne suis pas adhérente à l’association Tatouage & Partage. Je ne paie pas de cotisation, et c’est fait exprès !

 

Au moins, on ne peut pas m’attaquer sur ce terrain-là. Je m’en tiendrai donc à mon domaine d’expertise : l’hygiène.

 

Revenons donc à nos moutons. Je ne cherche plus ici à informer sur quoi que ce soit, mais je dresse un simple constat.

 

Vous avez obligation de donner par écrit les risques et précautions à vos clients. Résultat, en convention, je peux toujours les chercher sur les stands de nombreux tatoueurs...

 

Vous devez faire votre traçabilité : sur vos clients, sur vos stocks, sur vos DASRI, sur vos produits. Résultat : traçabilité zéro ou, au mieux, sur vos aiguilles et vos encres. Et au fait, quand est-ce que certains d’entre vous comptez marquer les dates d’ouvertures sur vos bouteilles ? Oh, pardon, les marquer voudrait dire les jeter au bout de 6 mois – il faudrait pas déconner quand même, on ne va pas perdre de fric. Et sinon, manger du steak périmé, ça vous branche ?

 

Le questionnaire de santé. Il y en a qui savent en quoi le tatouage posera problème chez un insulinodépendant ? Ou qui connaissent le phénomène de Koebner ? C’est ballot : certains auraient pu le savoir s’ils avaient assisté à la conférence sur les soins. Juste pour rire :

 

 

Oh, mais il n’y a personne. Étonnant ! Au final, 5 personnes. Cela dit, c’est mieux que pour la traçabilité, qui a réuni 3 personnes… No comment.

 

Vos DASRI : on a beau mettre des flyers sur les tables, le dire au micro, mais non, ça reste ouvert, ça dégueule, rien n’est trié. Il me semble pourtant que ça aussi, c’est appris lors de la formation. Sinon, dans le pire des cas, il y a des numéros pour chaque partie à plier. Et ça ne va pas plus loin que 4, ça devrait être gérable… ou pas. Encore une marque flagrante de manque de volonté et d’investissement. Et ça ne choque personne.

 

Vous vous êtes reconnu(e) ? Dans ce cas, réveillez-vous !

 

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