Demi-journée d’information de l’ARS : le résumé de Cap-Hygiène

  
 

Tatouage & Partage s’en faisait le relais : en novembre 2018, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes organisait une demi-journée d’information et de sensibilisation à l’hygiène. Une initiative à saluer pour Alice Devillers, directrice de l’organisme de formation Cap-Hygiène. Elle livre à notre association son résumé de la rencontre.

 

Les points forts et les points faibles de la demi-journée

 

Alors que l’on se demande souvent si l’ARS fait grand cas du sort des tatoueurs, nous voici fasse à une initiative à féliciter.

 

Une demi-journée sur l’hygiène ouverte aux tatoueurs que l’on peut qualifier de piqure de rappel de la formation de trois jours. À noter également : l’effort sur la communication et la production de support adapté à la cible. Pour ce qui est des « modules », en revanche, il y a encore du chemin à faire : les supports restent trop généraux, conséquence flagrante du manque de rapprochement entre le métier de tatoueur et ses particularités et la règlementation sanitaire.

 

Le contenu de la demi-journée

 

→ Un rappel sur la vaccination, point important pour le tatoueur

 

- Revaxis (vaccin diphtérique, tétanique et poliomyélitique), ROR, anti-hépatite B, antigrippe chaque année.

 

→ Une plaquette somme toute bien faite pouvant s’adresser aux tatoueurs, aux tatoués, aux personnes voulant devenir tatoueur.

 

→ Un module sur les risques infectieux. Même si l’on retrouve les informations contenues dans les modules de la formation initiale, on appréciera l’approche concrète sur risque infectieux : ici, on ne dit pas "on peut potentiellement attraper si", mais l’on reprend les différents types de complications depuis les années 2000. C’est du concret, bien plus efficace, je trouve, face aux réfractaires et sceptiques de l’hygiène.

 

→ Un module sur les antiseptiques et déchets : pour les déchets, rien de nouveau. Par contre, pour ce qui est des antiseptiques, est souligné le fait que la détersion n’est plus une nécessité dans les protocoles de préparation de la peau, l’acte revenant aux tatoués/clients.

 

→ Un module "sujets d’actualité" dans lequel on peut retrouver les cas particuliers tel que :

 

- La déclaration du tatoueur itinérant (attention cependant : leurs recommandations de déclaration ne sont pas les même d’une ARS à une autre)

 

- Sur le détatouage chimique, l’ARS se prononce : le "détatoueur" n’est donc ni un tatoueur agissant dans le cadre de la règlementation, ni un praticien de santé, alors qu’il pratique des actes assimilables à de la médecine esthétique. Il n’a pas de légitimité légale dans son activité, et s’expose à des poursuites pénales au moindre problème.

 

→ On retrouvera également dans leur module dédié au BODMOD, les mêmes conclusions : la pratique de ces modifications corporelles s’apparente à une pratique illégale de la médecine.

 

Pour conclure

 

À rappeler également, et c’est une bonne chose, puisque nous y avons déjà consacré plusieurs tribunes, que la déclaration d’effet indésirable est une obligation ! Et ce, sous peine de poursuites...

 

En conclusion, l’ARS a fourni des informations intéressantes venant appuyer les recommandations que nous distillons à travers les tribunes sur Tatouage & Partage. Reste à effectuer un travail sur la forme mais, sur ce point, il faut espérer que l’ARS répondra positivement à notre demande de travail commun.

 

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