Kalil Moktar devient secrétaire et porte-parole de l'association

  
 

Votre association pour la défense du métier du tatoueur a le plaisir de vous annoncer l’arrivée d’un nouveau venu au sein de son effectif : Kalil Moktar. Portrait et enjeux de sa mission.

Un nouveau secrétaire et porte-parole depuis mars 2014

Au mois de mars 2014, Kalil Moktar devient secrétaire et porte-parole de Tatouage & Partage, mettant sa plume, son éloquence et sa profonde motivation au service de l’association et de tous ses membres. Répondant à l’invitation du président, il remplace ainsi Cécile Chaudesaigues, toujours très impliquée dans les nombreuses causes pour lesquelles se battent, au quotidien, les membres du bureau.

Un tatoueur autodidacte chez Tatouage & Partage

Kalil Moktar entame sa carrière de tatoueur dans les années 2000. Porté par un caractère résolument autodidacte, il apprend lui-même le métier et ses difficultés, la faute à une formation inexistante dans le secteur. Très vite, Kalil tient à rendre sa technique irréprochable. Il se rapproche ainsi des hautes sphères du tatouage français, en la personne de Stéphane Chaudesaigues. Entre l’artiste réaliste déjà récompensé à l’international et le tatoueur débutant, l’alchimie est au rendez-vous : une belle amitié, doublée d’une réelle capacité à travailler efficacement ensemble, vient de voir le jour.

KALIL MOKTAR, ROMPU AUX SUJETS BRÛLANTS DU TATOUAGE

Aujourd’hui, l’homme gère avec son fils, Calvin, un studio à Rennes, et intervient notamment sur les questions d’hygiène et de statut dans le tatouage : en 2011, il participait à un stage annuel des Pharmaciens Hospitaliers Inspecteurs de Santé Publique (PHISP) à l’École des Hautes Études de Santé Publique de Rennes (ou EHESP, ex-ENSP).

KALIL MOKTAR À L’EHESP

Les futurs pharmaciens inspecteurs qu’a pu côtoyer Kalil ont la charge de contrôler les salons professionnels de tatouage. Différents acteurs étaient présents à ses côtés, notamment des représentants de l'ARS (pour Agence régionale de santé) et du Ministère de la Santé, des formateurs et, comme on s’en doute, des pierceurs et des tatoueurs. En tout et pour tout, on dénombrait un peu plus de 150 participants.

UNE INTERVENTION FACE À DIFFÉRENTS ACTEURS DU TATTOO ET DE LA SANTÉ

Les représentants de l'ARS et du Ministère de la Santé avaient alors assuré que leur mission n'avait aucun but répressif, mais s'inscrivait dans un processus liant concertation et conseil ; ce qui avait alors eu pour effet de rassurer quelque peu notre secrétaire sur leur objectif. La mission menée par Kalil au cours de ce stage fut d'informer les différents intervenants et participants sur le déroulement d'une séance de tatouage, en insistant scrupuleusement sur les aspects les plus rigoureux de la chose – tant au niveau de l'hygiène, qu’à celui des obligations administratives afférentes à cette activité.

LE CONTENU DE L’INTERVENTION DE KALIL MOKTAR À RENNES

Kalil Moktar a eu l’occasion, au cours de son intervention, d’introduire les différents documents à remettre aux clients. Lesdits fichiers incluaient divers décrets et arrêtés à afficher dans les salons, la feuille informant le client des risques éventuels liés à l'activité du tatouage, ou encore la feuille de soins. Le secrétaire de Tatouage & Partage poursuivait sa séance en présentant les différents produits servant à l'asepsie et au nettoyage de la peau, avant de traiter de la stérilisation et sa traçabilité. Pour clore son propos, Kalil terminait avec les produits utilisés pour désinfecter et nettoyer le mobilier et les sols.

UNE EXPÉRIENCE SUPPLÉMENTAIRE AU RICHE ACTIF DE NOTRE SECRÉTAIRE

Au final, l’expérience de Kalil s’achevait par un plébiscite écrit de la part des participants et de la responsable de la formation, Madame Falhun. Celle-ci l’invitait à réitérer son intervention l’année suivante, ce qu’il fit.

Kalil Moktar, rompu aux sujets brûlants du tatouage

Aujourd’hui, l’homme gère avec son fils, Calvin, un studio à Rennes, et intervient notamment sur les questions d’hygiène et de statut dans le tatouage : il fit récemment une intervention remarquée sur le sujet, à l’École des Hautes Études de Santé Publique de Rennes.

Les séminaires de tatouage

Si Kalil Moktar a été nommé au poste de secrétaire et porte-parole de Tatouage & Partage, c’est d’abord pour sa connaissance aiguë des séminaires de tatouage. « Quel tatoueur ne s'est pas un jour retrouver frustré de ne pas mieux connaître son métier, de souffrir de carences aux niveaux techniques et artistiques ? », questionne-t-il. Aujourd’hui, il loue la possibilité, grâce aux séminaires de tatouage comme ceux organisés par l’association, qu’un tatoueur novice se familiarise aux techniques les plus pointues, auprès des plus grands du métier.

Vers des modules toujours plus développés

« Les séminaires, au fur et à mesure de leur déroulement, se sont étoffés », se félicite le nouveau secrétaire de Tatouage & Partage. « Des modules comme la fiscalité, l'utilisation de tablettes graphiques et bientôt la peinture, se sont greffés aux différents ateliers dévolus à la technique du tatouage : le but de ces séminaires est bien de combler les lacunes ressenties par bon nombre de tatoueuses et tatoueurs », poursuit-il, confiant qu’il a bon espoir de voir écrits d’autres chapitres sur ces séminaires, grâce à l’énergie inépuisable de l’association.

Le statut du tatoueur

Autre point où Kalil Moktar aura fort à faire : le statut du tatoueur, cheval de bataille affirmé et assumé de Tatouage & Partage. Le tatoueur dénonce d’emblée un statut « quasiment inexistant des points de vue administratif et législatif », et compte bien contribuer à remédier à cette situation ubuesque.

Le code 9609Z

Quelques semaines avant la nomination de Kalil, Tatouage & Partage vous parlait du code 9609Z, fourre-tout où astrologues et agences matrimoniales côtoient services pour animaux et tatoueurs. « En tant que tatoueur », commente le nouveau porte-parole de l’association, « comment peut-on souffrir la comparaison avec toutes ces activités qui n'ont aucun point commun entre elles, si ce n’est d’être cataloguées dans la rubrique "autres services" ? »

Deux issues possibles ?

Suivant avec une grande méticulosité le dossier depuis plusieurs mois, Kalil Moktar évoque deux possibilités.

Option 1 : la reconnaissance de tous les tatoueurs en tant qu’artistes

La première : le tatoueur est reconnu comme un artiste. Dans ce cas, il faudra veiller à apporter une décision claire, nette et précise de ce qu’est un artiste. Une fois cet éclairage apporté, il s’agira de définir comment permettre aux générations futures de devenir artistes tatoueurs sans l’aide d’un précepteur – une situation, qui, actuellement, vient avorter de nombreuses carrières.

Tous les tatoueurs ne sont pas des artistes

« Mais en toute objectivité, comment les tatoueurs pourraient-ils tous jouir du statut d'artiste, au vu du travail de beaucoup d'entre eux ? » se demande le nouveau secrétaire de l’association. « On voit beaucoup de productions sans aucune originalité ou, pire, mal recopiées », observe Kalil Moktar. « Je ne dis pas que je vaux mieux que ces tatoueurs, mais j'ai au moins l'honnêteté de ne pas revendiquer le statut d'artiste ». Le ton est donné. Le porte-parole souligne cependant qu’il existe de véritables artistes tatoueurs, mais que ceux-là ne représentent qu’une minorité du métier.

Option 2 : le statut d’artisan pour tous, et d’artiste pour qui le mérite

Deuxième possibilité : le tatoueur est reconnu comme artisan, avec la possibilité pour l'aspirant tatoueur de s'orienter vers un réel apprentissage, afin de devenir lui-même artisan ou maître d'art et, pourquoi pas, demander après plusieurs années de pratique le statut d'artiste. Une position défendue corps et âme par l’association et le nouveau membre de son bureau.

Qui des collaborateurs du tatoueur ?

Kalil Moktar évoque également les avantages administratifs et fiscaux du statut d’artisan, mettant en exergue la reconnaissance du collaborateur/de la collaboratrice du tatoueur en termes de couverture sociale, retraite et autre assurance-vie.

Des enjeux de taille

L’ampleur du travail qui attend le nouveau secrétaire de Tatouage & Partage est colossale. Il le sait, et n’a de cesse de répéter son profond attachement aux causes défendues par l’association, et son envie de servir corps et âme, les intérêts de tous les tatoueurs. Ici, nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il mènera sa mission le plus loin possible.